Chez Sodiporc, chaque jour est une aventure !
Arrivée chez Sodiporc juste avant la crise sanitaire, Agnès Sautreuil a apporté une culture de l'agilité, héritée de sa longue expérience dans les start-up parisiennes. Entre refonte des outils, nouveaux process, ouverture à plus de diversité, elle accompagne la croissance de l'entreprise sur tous les fronts ! Entretien.
Vous avez un parcours très marqué "start-up". Comment êtes-vous arrivée chez Sodiporc ?
Agnès Sautreuil : J’ai fait toute ma carrière à Paris, essentiellement dans des start-up. Pendant plus de vingt ans, j’ai évolué dans des environnements en forte croissance, avec des problématiques RH, d'organisation, de fort turn-over, de digitalisation. Start-ups revendues à des groupes internationaux, – Québec, Inde, États-Unis, m’obligeant à m’adapter à d’autres cultures avec des rythmes très soutenus. Juste avant le Covid, changement radical de vie. Direction : la province ! Et plus précisément Angoulême, où j'ai rejoint Sodiporc en 2020, en tant que responsable des Finances et des Ressources Humaines.
Le passage d'un univers start-up à une PME régionale a -t-il été difficile ?
A.S : Effectivement, la marche me semblait haute, gros challenge ! La fonction RH-finances était historiquement gérée en interne, de manière très familiale. Il a fallu convaincre, structurer, bouger les lignes. Heureusement, Emmanuel a une approche entrepreneuriale très "start-up" permettant d'aller vite et d'installer de nouveaux outils.
Quels ont été vos premiers chantiers ?
A.S : A mon arrivée, l'entreprise comptait un peu plus de 50 salariés. Premier chantier, moderniser l’outil informatique : nouveaux logiciels comptables, d’océrisation, d’automatisation des règlements clients, accompagnés de nouveaux process. Très vite, l'entreprise a connu une forte croissance, il est devenu nécessaire de séparer les fonctions RH et Finances, en 2024.
Quels sont aujourd'hui les axes forts de votre politique RH ?
A.S : La formation d’abord. Nous avons structuré la montée en compétences, en y apportant un cadre. Nous avons notamment revu les fiches de poste, structuré les parcours, mis en place des évaluations régulières, y compris des entretiens de mi-parcours pendant les périodes d’essai pour éviter les départs précoces et comprendre nos problèmes d’intégration.
Nous avons également engagé un travail important sur les risques professionnels via le document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP). C'est une obligation légale, mais aussi un enjeu majeur dans notre secteur. Coupures, risques de brûlures, chutes, troubles musculosquelettiques… Le service RH est chargé de cartographier les risques, d’évaluer les situations puis d’établir un plan d'actions et d’amélioration.
Côté recrutement, quelle est votre stratégie ?
A.S : Recruter n’est pas le plus compliqué ! Le véritable enjeu, c’est la fidélisation. C'est pourquoi nous avons mis en place un onboarding structuré, avec des tuteurs internes choisis pour leur sens pédagogique. Les profils recrutés sont variés : jeunes ou seniors, diplômés ou non, femmes comme hommes… Tout le monde a sa chance. A condition d'être motivé et d'être capable de s'intégrer dans un collectif !
Vous avez ouvert les ateliers à plus de mixité ?
A.S : Oui, et c’est une vraie réussite ! Intégrer des femmes dans les ateliers a changé pas mal de choses. Elles abordent les gestes différemment, trouvent des solutions plus astucieuses. Leur arrivée a amené de la cohésion, du dynamisme, et même une réorganisation de certains process dans la nouvelle unité de production.
Aujourd’hui, l’entreprise compte 26 femmes en CDI, dont 11 en atelier. Durant la période estivale, 6 jeunes femmes étudiantes viendront renforcer les équipes de production dont 3 sont encore mineures.
D’autre part, nous sommes sur le point de finaliser l’embauche de notre première charcutière.
Au total, sur 96 salariés, les femmes représentent un peu plus de 27 % de l'effectif !
Et sur l'inclusion du handicap ?
A.S : Nous avançons également sur ce point. Dernièrement, nous avons organisé une visite de l'usine en collaboration avec deux ADAPEI. Une quinzaine de personnes en situation de handicap y ont participé, et 4 souhaitent découvrir davantage nos métiers, en immersion. L’une d’elles est pressentie pour être embauchée à la préparation de commandes. Une autre devrait rejoindre l'équipe en fin d’année. Sodiporc collabore aussi au quotidien avec l’ESAT de Magnac pour le conditionnement de nos produits. Sans oublier notre participation annuelle au Duo Day, qui est toujours un moment fort !
Un dernier mot ?
A.S : Ce que j'aime, c'est apprendre et ne jamais tomber dans la routine. Je dois dire qu'ici, je suis servie ! Tous les jours, c'est l'aventure !
